En fait il s'agira d'une tentative de la voie Coluche, qui se limitera à ce qui constitue la première partie de la voie Livanos jusqu'à la vire horizontale, que nous emprunterons jusqu'à la jonctionavec la deuxième partie de la voie normale...
Donc, approche classique
jusqu'à l'attaque... que nous ne trouverons pas franchement, malgré les indications de camp to camp :"départ 25 m à gauche et 10 m en dessous du départ de la voie normale, il y a un petit résineux chétif " ... ! Vous avez compris que les petits résineux chétifs ne manquaient pas !
Tout avait été prévu pour cette voie que je jugeais "possible, quoique...". Donc l'échappatoire était envisagé, le matériel de terrain d'aventure dans le sac (11kg tout de même!), deux étriers par cordée, prévus pour la L10 en 6b mais utilisé dans le "4+ de L3"... ce qui en dira long sur la résistance à la pression constatée
(vous avez dit:"la trouille"...)chez les deux grimpeurs de tête (Paul et moi)...
Donc escalade un peu trop TA à notre goût (mais je progresse en improvisation de points d'aide!).
Après échange de points de vue, et cela tombait bien, ils étaient identiques, on décide de prendre l'échappatoire que constitue la vire depuis R4, jusqu'à la liaison avec la voie normale.
Le surplomb en 6a, après la désescalade ne nous tente pas...donc liaison "corde tendue"...
( on voit à l'horizontale derrière le sapin situé sur la vire de jonction, à l'extrémité du plan, ce qui aurait constitué la L7...)
Bref, un itinéraire "Livanos" avec certains pitons sûrement d'époque! Un peu trop engagé à notre goût, vu notre niveau et le soucis de pouvoir revenir au M-A, donc sécurisation maximale...
Ceci expliquera l'horaire, 12h30 du parking au parking, mais on prendra le temps tout de même de laisser nos noms pour la postérité sur le livre d'Or du sommet, après avoir contemplé la prairie sommitale, blanche de tous ses "Lis de St Bruno" (merci à Elisabeth, la spécialiste en fleurs de montagne, mais qui, une fois de plus, avait encore oublié son bouquin...)
Pour la descente, divergence de points de vue... la fatigue, le stress accumulé ... donc, cheminements en partie différents, chacun sa route, chacun son rappel !
Ce qui n'empêchera pas un dernier casse-croûte commun, à la tombée de la nuit, il est vrai dans de plus modestes conditions que le petit-déjeuner du matin , chacun ayant retrouvé en plus de l'appétit, un peu plus de sérénité !
Jean-Paul, le 10.07.08